Les Hommes se Cachent

Texte traduit de l' anglais. Original par Townsend Wardlaw

20 février 2025

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Les hommes se cachent. Une meilleure façon de le dire est que nous nous retirons dans nos cavernes, résolvant des problèmes et soignant nos blessures seuls. C'est une tendance, un instinct.

L'année dernière, un ami proche traversait un divorce douloureux. Je l'ai contacté régulièrement — au moins toutes les deux semaines — sans jamais rien vouloir, sans jamais essayer de le coacher, juste pour lui faire savoir que j'étais là. Et, comme je m'y attendais, il n'a pas répondu.

J'ai vu d'innombrables hommes disparaître au fil des ans. Ils s'engageront dans une conversation, peut-être même envisageront-ils l'idée d'un coaching, mais dès que cela devient réel — quand nous touchons à ce qui se passe à l'intérieur — ils disparaissent. Cela me dérangeait avant. Je le prenais personnellement. Maintenant, je le vois comme faisant partie du phénomène et de notre façon d'opérer en tant qu'hommes.

La logique illogique d'éviter l'aide

Un jour, un homme a réservé une séance de coaching avec moi. Il a même suivi et programmé un rendez-vous. Puis, juste avant l'appel, il a annulé. Sa raison ? Quelque chose d'autre est arrivé. Sauf que ce qui est arrivé n'avait rien à voir avec notre rendez-vous programmé. C'était une excuse. Il n'était pas prêt, ou disposé, à se confronter à lui-même à ce moment-là.

C'est comme se casser le bras et décider d'attendre qu'il guérisse avant de voir un médecin.

Je ne le juge pas. Je ne fais de tort à personne pour cela. Je suis juste fasciné par la raison pour laquelle nous, en tant qu'hommes, avons cette croyance profondément ancrée que nous devons tout faire seuls.

Le système d'exploitation de la virilité

Sous tout cela, il y a un ensemble de règles qui fonctionnent en arrière-plan. Des règles comme :

- C'est à moi de le faire.

- Personne ne vient.

- Je dois le faire moi-même.

- Cela doit être difficile.

Avec cet état d'esprit, rejeter l'aide — que ce soit poliment ou catégoriquement — n'est pas seulement un choix ; c'est la réponse logique. L'aide n'est pas perçue comme précieuse. La lutte l'est. Alors nous nous disons, je demanderai de l'aide quand les choses se calmeront, comme si attendre rendrait les choses plus faciles.

Je le sais parce que je l'ai vécu.

Quand je traversais certains des moments les plus difficiles de ma vie — mon entreprise échouait, mon mariage se terminait, la faillite approchait — je ne voulais pas d'aide. Je ne croyais pas que c'était possible. Je ne pensais pas que quelqu'un pouvait m'aider.

Le moment où j'ai vu mon schéma

Je ne partage pas souvent cette histoire, mais je n'étais pas là pour être coaché quand j'ai engagé un coach pour la première fois. Je faisais semblant de m'engager, mais j'essayais de comprendre ce qu'il faisait pour le faire moi-même.

Je voulais apprendre ses techniques et ne pas être vulnérable à elles. C'était une autre version de tout faire seul.

Quand j'ai commencé à travailler avec Rich Litvin - le premier homme à qui j'ai payé 120 000 $ pour un an de coaching - j'ai eu une révélation environ un mois plus tard. J'ai été honnête et lui ai dit : « Je réalise que je n'ai jamais eu l'intention de te laisser me coacher. » J'ai vu que je jouais le même jeu - voici quelqu'un qui sait ce qui se passe ; il a quelque chose que je n'ai pas, mais je ne suis pas vraiment là pour être coaché. Je suis là pour voir comment il fait ce qu'il fait.

Et à son crédit, il est resté ferme. Il était un objet inébranlable face à ma force irrésistible, et quelque chose s'est ouvert en moi. Ce moment a tout changé. Cela m'a forcé à confronter la croyance profondément enracinée que personne ne pouvait m'aider. Et pour la première fois, j'étais vraiment coachable.

La racine du problème

Pourquoi cela se produit-il ? La meilleure réponse que j'ai est : cela ne nous a jamais été montré.

J'étais le fils d'une mère célibataire, avec un père merveilleux que je n'ai jamais vu pleurer jusqu'aux funérailles de sa deuxième femme - après environ 45 ans - et même alors, ce fut bref. Je ne l'ai jamais vu montrer d'émotion. Je ne l'ai jamais vu chercher les conseils de quelqu'un. Je ne l'ai jamais entendu dire : « Je ne sais pas quoi faire. »

Notre modèle d'être un homme est d'être une forteresse - impénétrable, un boulon. Gardez tout à l'intérieur. Ayez le contrôle. Vous n'avez pas besoin de partager. L'idée que mon père aille dans un groupe d'hommes et parle de ses sentiments ? Je ne peux pas l'imaginer. Cela ne fait pas de lui un mauvais père ou moins un homme. C'est juste que ce n'était pas comme ça que ça se faisait.

Briser le cycle

Est-ce ce que nous voulons pour nos fils ? Est-ce ce que nous voulons pour nos enfants ?

J'ai fait de mon mieux pour modéliser quelque chose de différent. La vulnérabilité est un mot avec lequel j'ai des sentiments mitigés. Pour moi, c'est juste être honnête sur ce qui est et être ouvert à tout vivre.

Chaque jour, je découvre encore des domaines de ma vie où je me vois retenir, où je vois le besoin de savoir, de tout comprendre, d'avoir le plan, de ne pas avoir besoin d'aide ou de soutien. Je travaille encore sur ces pensées et cette façon de penser quotidiennement.

C'est mon parcours, et c'est quelque chose à quoi je suis engagé.

Cette programmation est profonde.

Je ne peux pas juger ceux qui ne se sont pas réveillés au coût de ce qu'ils font. Peut-être qu'il n'y a pas de coût. Peut-être que leur vie ne serait pas meilleure. Mais je pense qu'elle le serait. Comment pourrais-je ne pas le penser ? C'est pourquoi je fais ce coaching.

Je crois qu'il y a plus de paix, plus de liberté et plus de connexion de l'autre côté de la révélation de ces façons héritées d'être ; ces systèmes d'exploitation hérités ne sont que des règles inviables sur la façon dont nous devons opérer.

Chacun est sur sa propre aventure. Chacun fait de son mieux avec ce qu'il voit et la pensée qui lui est réelle. Alors je serai patient. Je serai persistant. C'est le mieux que je puisse faire.

Quand quelqu'un est prêt, il est prêt.

Et s'il ne l'est pas, c'est bien aussi.

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