Ne te prends pas trop au sérieux

J’aimerais te partager une histoire personnelle qui m’a secoué (et a fait pleurer quelques uns de mes clients).

Quand j'étais dans la banque, j’avais pour rêve depuis un moment de créer mon entreprise.

Et quand c'est devenu ma réalité, j'ai pris le truc très au sérieux.

"tu n'as plus le choix, ne foire pas et donne toi à fond ! C’est peut être ta seule chance".

(hein ?!)

Au début je voyais ça comme beaucoup de choses dans ma vie : un challenge à relever.

Et les challenges, ça me fait clairement des papillons dans le ventre. C’est ce qui m’anime.

Rapidement, je suis devenu très sérieux par rapport à tout ça.

J'ai vite mis le fun de côté et suis passé en mode machine.

Séminaires, déplacements, podcasts, livre, vidéos, articles, lire un livre par semaine, sport tous les jours, nutrition parfaite, levé tôt, couché tôt, méditation, yoga, clients à coacher… Et quand je loupais un truc, je me flagellais.

Au final, ça a failli me couter ma santé, mon mariage, et mes relations avec mes amis.

Mais encore pire que ça, je me suis complètement éloigné de qui j'ai toujours été :

Un grand enfant, joueur, rieur et taquin.

Et tu vois, je me suis rendu compte rétrospectivement du moment où tout a basculé.

Un jour, je lisais un livre ou je suivais un cours, je ne sais plus trop, je me souviens juste descendre de mon bureau jusque dans ma chambre, prendre mon doudou d'enfance, et le jeter à la poubelle, non pas sans mal.

"Maintenant, fini les enfantillages ! me suis-je dit. Tu es papa, tu es entrepreneurs, soit sérieux et arrête tes enfantillages”.

Je ne sais pas trop pourquoi j’ai fait ça.

Un peu comme si je voulais volontairement couper avec mon enfance et couper les liens avec mon enfant intérieur.

Rien d'ésotérique là dedans.

On a tous une version de nous même liée à notre enfance, bien au fond de nous, cristallisée quelque part aux alentours de l’âge de 6-8 ans.

C'est lui qui nous apporte la joie, l'énergie, le sens du jeu, notre candeur et notre créativité et tant d'autres choses. C'est notre meilleure version dénuée de tout égo et filtre social et familial. C'est qui on est fondamentalement. Notre essence simple et parfaite.

Et souvent, comme moi avec mon doudou, on décide tous de couper les ponts avec lui car “c'est ce que font les adultes”. Ils jouent les adultes sérieux.

Quel rôle fascinant (et déprimant !) nous nous attribuons !

Cela raisonne t’il en toi ? T’es tu déjà demandé pourquoi tout était si lourd au quotidien ? Où était passée ta joie de vivre ?

C’est ce qui m’est arrivé l’année dernière quand j’étais chez mes parents. Je suis tombé sur une photo de moi lorsque j’avais 7 ou 8 ans, et je dégageais une énergie dingue !!!

“Putain, mais il est passé où ce Quentin" ?!”. C’est ce qui m’est venu à l’esprit en voyant ce constat alarmant de qui j’étais petit et de ce que j’étais devenu à 33 ans (indice : pas du tout ce que j’espérais…).

Sur le papier c’était plus ou moins ce que j’avais espéré, j’avais atteint mes principaux objectifs, mais émotionnellement… c’était l’enfer.

Je voulais partager avec toi ce moment charnière de ma vie qui m’a rappelé que la vie n’est lourde et sérieuse que si on la rend lourde et sérieuse.

Alors je t’invite aujourd’hui à te poser cette question :

Ça changerait quoi dans ta vie si tu étais juste 5% moins sérieux et 5% plus comme quand tu avais 7 ans ?

De mon côté, ça a changé toute la dynamique de ma vie.

Tu es génial et tu t’en sors super bien.

Prends soin de toi (et de l’enfant qui sommeil en toi),

Quentin 🤟🏻🧨